DOUBLE
JE, mon JE(u)
érica zingano
3 lignes sur les travaux de l'exposition
1) les travaux/ objets:
1.1) conception générale de l'exposition:
JE EST UN AUTRE
2 papiers noirs/ 1 papier carbone noir/ performance-écriture
J' écris sur un papier noir Je est un autre.
Le carbone, qui est placé sous ce papier imprime
sur l'autre feuille noire. Je est un autre.
L'écriture traverse le noir à travers ce papier carbone,
miroir dans lequel on ne se voit pas.
Cela est pour moi un geste
symbolique qui représente le processus de toute l'exposition:
la rencontre obscure vers l'autre;
l'écriture quotidienne/ répétition d'actions tous les jours;
le 3 comme JE TU NOUS;
le JE comme un inconnu de soi-même;
le 3 comme un processus: écrire, passage, transcription de nos actions.
1.2) présence/ absence des boîtes - objets qui
représentent les boîtes qui ont été envoyées
1°: la boîte SILÊNCIO (rapport ironique avec le centre médical)
3 livres de Nathalie Sarraute, Silence,
pièce de théâtre, effacés. Le seul mot qui n'est pas effacé c'est
le mot silence.
2°: la boîte noire (rapport avec la mort, absence d'image)
Performance à Mulhouse: je demande aux gens de la ville (lieu et horaire à définir)
de me donner la description d’une image de la mort. Les personnes pourront
écouter ces descriptions, qui ont un rapport avec l'intimité de l'autre, à
l'ouverture de l'expo, avec l'appareil d'enregistrement.
1.3) Jeu de dardes // Tirer au hasard
Jeu de dardes/ 1 seul darde rouge / Plusieurs fiches rouges
Jeu de soustraction ( moins un numéro)
Notes sur la composition d'une oeuvre d'art, le jeu du hasard dans ce
processus. Notes en double, écriture sur l'écriture: Mallarmé (coup de dés).
«
Hier m’abandonne pourquoi le retenir? »
Sofi Hemon
1. Seuil de cendres (peut-être)
Extérieur
2. Dream lines
for Erica
Cahier 1 : extrait de correspondance 1
Posé sur une chaise
« Cela fait des jours que je réunis de matériaux »
Cahier 2 : extrait de correspondance 2
cartels
3. Vignettes : Les positions du corps
Dans le couloir d’attente : action/pas d’action
Je collectionne les positions du
corps. Une femme qui passe dans la rue à Porto Allègre, le détail d’un
geste sur photo prise dans un journal, des archives
familiales, la petite photographie d’un être aimé et puis celles de
quelques mal-aimés. Un lien m’unit à ces images. Comme ce film dont on m’a
toujours parlé et auquel je n’ai jamais eu accès ou alors trop tard. La
bobine noire, la boîte noire. Je me suis trouvée face à l’absente.
L’absente, l’absence d’image,
celle dont il est question et qui est projetée sur mes pensées. Je rêve
souvent d’images inversées et d’images négatives. Ce
sont pour moi des éloges à l’amour.
Ce choix d’archives est une litanie.
Au quotidien, j’ai commencé à
avoir mal au dos et à sentir chacune de mes articulations. Et je ne pus plus
lire à certaines heures. Je regarde le monde avec ma loupe de botaniste et
d’autres personnages d’autres postures se sont révélés à mes yeux.
Parallèlement à ce montage j’entreprends de classer la correspondance erica/sofi.
Je lui en parle. elle me répond : ce sera historique ? Je rêve
des grilles de travail de Rose Lowder. J’échafaude des grilles entrecroisées
dans le temps l’espace et les formes. Je
fragmente « pour plus de réalité peut-être »
Cladonia, ce
pourrait être ton motif corporel
Ces motifs sont extraits de
« Cladonia » , une proposition vidéo en cours de réalisation qui
« parle » du phénomène de persistance rétinienne. Certains motifs
se sont naturellement intégrés à notre correspondance. « la peinture
est l’art des corps, elle est peau de part en part »
Chaque motif serait le motif d’une personne
ou d’un geste présenté sur les vignettes.
Je remercie Véronique Ballot, deux vignettes sont
extraites de détails de photographies de Henri Ballot