II
Terril
terre
noire
terre de
charbon
Partir du fond
et s’acheminer vers la
nuit
La
nuit du corps clair sans ténèbres
écoute les aspérités brutes de la
nuit
Vers les
nuances imperceptibles de l’
obscurité
Non pas un
assombrissement inhabité
un abandon dépeuplé de l’éclat
Mais un
assourdissement de la lumière
Tâches d’
ombres comme épars reflets
sur une nappe d’eau
Oser se hasarder dans le
noir
et faire apparaître sans dévoiler
Tâches plus claires en surface
Lueurs Clairières
(recouvrir)
Strates d’
ombres
Jus d’
ombre
Champs d’
ombres
Juliette Fontaine a écrit
ces textes le 23 mars 1999. Je lui ai remis les clefs de l’atelier afin qu’elle
puisse seule approcher, apprivoiser les “Terra nulla”.
J’installais à même le sol une toile, les quatre autres aux
murs.